30/04/2008

Osso-buco

« Comme Ramm s’approchait du bureau des abattoirs, des troupeaux descendus des wagons à bestiaux s’engouffraient par la porte grande ouverte.
« (…) Un veau agita sa tête, fit quelques sauts espiègles, heureux de cette matinée ; soudain il s’arrêta net, pétrifié par le pressentiment. Il baissa sa tête ébouriffée au gros front, pointant ses petites cornes de bébé contre le destin inéluctable. Il poussa un petit meuglement, une plainte, demandant à être rassuré et aimé. Une vieille vache fauve qui traînait ses jambes le regarda de ses yeux larmoyants, s’arrêta près de lui, posa sa tête sur son cou chaud et court, lécha sa tête de bébé. Leur manège retarda le mouvement du troupeau et le vacher, dans une rage froide, frappa le veau sur son nez rose tout doux et la vieille vache sur les tendons de ses jambes de derrière. »

Vassili Grossman, Tiergarten.


Depuis que j’ai lu cette nouvelle, nous ne mangeons plus de bœuf ou de veau. Sauf en quelques occasions vraiment exceptionnelles, mais je n’en suis pas fière.

Si vous en avez encore le cœur, voici donc la recette de l’osso-buco.



  • 1 oignon haché
  • 4 tranches de jarret de veau
  • I verre de vin blanc
  • 20 cl de bouillon de viande
  • 1 branche de céleri émincée
  • 1 à 2 carottes coupées en rondelles
  • 2 cuil. à soupe de concentré de tomates
  • un peu de farine
  • huile, sel et poivre
Pour la gremolata :
  • le zeste d'un citron haché
  • un peu de persil ciselé
Fariner la viande et la faire dorer à feu vif dans une cocotte.
La retirer, essuyer la cocotte et faire blondir l'oignon.
Remettre la viande et ajouter le vin, laisser réduire un peu.
Ajouter le bouillon, le concentré de tomates, le celeri et les carottes, le sel et le poivre et laisser mijoter 1 heure.

Ajouter la gremolata dans la cocotte, remuer et servir avec des pâtes ou du riz.

10 commentaires:

Zoridae a dit…

Quelle horreur ! Moi non plus je n'en mangerai plus jamais !

la Mère Castor a dit…

On pourrait le dire de tous les animaux de boucherie, sans doute. Dans ma région, on les tue de manière encore plus cruelle, puisqu'on en fait un spectacle.

Didier Goux a dit…

Le Ruskof qui m'empêche de manger du veau, avec ses conneries, si je le trouve, je le dénonce illico au NKVD, pour lui apprendre à vivre !

Catherine a dit…

C'est en effet horrible, mais que ça ne vous empêche pas de faire cette recette très simple et délicieuse !

Kris a dit…

Ouuuuuinnnnnnn !!! C'est triiiiiiste, ça me donne envie de pleuuuurnicher, tant pis pour ce que racontera Didier. En plein jour d'annif c'est trop triste. Mais je continuerais de manger du veau quand même. Après tout tant que ça se passe pas devant moi je peux faire semblant de l'ignorer. Je dirais que j'étais pas au courant (ça me rappelle quelque chose).

Godnat a dit…

Moi aussi je ferme les yeux... J'ai honte parce que j'adore les animaux, mais... j'adore la viande aussi.
Et Catherine a fait cet osso buco chez moi alors que j'avais du monde, je n'étais pas en très bon état... mais c'était délicieux ! Bien meilleur il faut bien l'avouer que celui que ma grand-mère faisait trop souvent. Ca doit être pour ça que je n'en faisait pas...

Godnat a dit…

Avez vous vu beaucoup de blog cuisine où on vous met une recette tout en vous dégoutant d'en manger ???

Catherine a dit…

C'est de l'anti-pub !

joye a dit…

Je savais ce que c'était, mais je n'en ai jamais mangé.

Bravo pour la photo, très réussie.

Je ne comprends pas les comm's négatifs...BOUH !

;-)

Catherine a dit…

Joye, il faut lire le texte au dessus de la recette. C'est de cet extrait dont il est question dans les commentaires négatifs.